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31 juillet 2007: Des bleuets qui vont me coûter cher $$$

(Attention: Pour ceux que la lecture rebute, je suis pas mal inspirée !)

Tout a commencé par une superbe journée ensoleillée. Nous sommes partis de Burlington sans passer finalement par Seattle. Direction la vallée de l'Okanagan. Pour ce faire nous devons passer à travers le parc National "North Cascades" (je me procure une passe pour les parcs Nationaux cette fois, je ne prends pas de chance !) constitué de montagnes et de vallées, de lacs bleus d'eau de glaciers, c'est assez beau. On voit un barrage sur le Lac Georges qui est tout bleu. On s'arrête dans quelques sentiers. Les routes sont belles. La vie est belle.

Sur notre chemin on admire le paysage et on s'arrête prendre des photos. Alors, le destin décide de nous jouer un petit tour... (J'aurais due être plus attentive aux messages que la vie nous envoi...)

On passe devant une ferme où il y a une pancarte écrite à la main: Organic Blueberries, U-Pickup. Est-ce qu'on s'arrête ? On est déjà passé mais la gourmandise est un vilain défaut ! (J'aurais dû écouter ma petite voix intérieure qui me disait de continuer) Prochaine entrée, on vire de bord...

On arrive chez le monsieur qui sort de sa maison en nous montrant des bleuets déjà cueillis: 1.25$ la livre. Pas cher, pas cher... Toutefois je n'ai que de l'argent Canadien. Il hausse les épaule, ça n'a pas vraiment l'air de le déranger... (mais je dois avouer qu'il a l'air sourd comme un pot et qu'il doit bien avoir 100 ans; alors, je ne suis pas certaine qu'il m'ai comprise même si je lui ai crié dans les oreilles 3 ou 4 fois...). Donc on pourrait bien en acheter mais on décide d'aller en ramasser. Pourquoi pas ? il fait si beau... (J'aurais donc dû écouter ma petite voix qui me dit d'en acheter et de partir avec mon butin...)

Le vieux monsieur me dit qu'il faut traverser l'autoroute et prendre la petite route de terre, ouvrir la barrière et prendre tout de suite à droite, jusqu'en bas de la côte. Là nous trouverons les arbustes plein de fruits tout prêts à être cueillis et mangés. On ne peut pas les manquer. On s'engage (ma voix intérieure ne me dis rien qui vaille, mais comme je l'ai déjà mentionné, on est des gourmands !).

Premièrement, je me trompe et ne tourne pas à droite après la barrière (ce n'est pas évident) et nous voilà sur un chemin de terre dans la forêt et qui rapetisse de plus en plus. Arrive une clairière. C'est raboteux et mon véhicule est tout sauf un 4 X 4. On revient sur nos pas. Le monsieur, de sa maison nous a aperçus et viens nous rejoindre à la barrière. Non, non, c'est plus loin, vous étiez sur la bonne route, mais il y a un raccourci, juste ici à droite, il faut passer par cette entrée dans la clôture et rouler dans le champ de vaches...

Nous voilà repartis. Rendus au bout du champ, ça descend à pic. Pas question que je m'engage là ! On ira à pied, ça ne doit pas être loin... En bas de la colline, une magnifique bleuetière ! Mais, j'ai oublié mon appareil photo, alors je retourne au camion pendant que Loïc commence la récolte. C'est un champ de vaches voyez-vous, et qu'est-ce qu'on retrouve dans les champs de vaches (à part les vaches bien sûr) ? Eh oui ! des bouses de vaches ! Alors toute occupée à admirer le paysage, vous devinez bien ce qui m'arrive... (Ah! je vous entends rire d'ici !!!). Je dis quelques gros mots (Loic n'est pas près de moi) en me demandant bien ce que je fais ici.

Retour au champ de bleuets, question de faire quelques belles prises de vues. Je pense à Manon avec ces arbres de petits fruits et je me demande ce qu'elle en dirait. Il fait chaud. On en ramasse pendant 1/2 heure et on se dit qu'on peut toujours en acheter d'autres... Je suis très sensible au soleil et suis en train de cuire.

Sur le chemin du retour, cahin-caha on repasse par l'ouverture du champ de vaches. CRACCCKKKK!!!!! J'ai senti quelque chose sous le véhicule côté conducteur ! #$%?&&$%$#&* !!!!!! Quésséça !!!!!!! Dans mon rétroviseur, je vois une maudite grosse roche qui est sortie de terre !!!!! Je sors à toute vitesse pour évaluer les dégâts, mais dans l'énervement, au lieu de mettre mon véhicule à Park, le bras de vitesse tombe sur... R !!!! Et voilà le camion qui se met à reculer la porte ouverte, avec moi à l'extérieur ! J'essaye de le rattraper, mais c'est peine perdue, ça ne descend pas vite mais ça descend et je vois le poteau de la clôture qui se rapproche... Loïc crie à l'intérieur (il est toujours un peu dramatique) : "Maman !!!!! on va mourir !!!!!!". J'essaye de le rassurer : Mais non ce n'est pas grave, c'est juste la porte, car entre temps, je me suis enlevée de peur d'être coincée entre la porte et le poteau et ma porte s'est retrouvée ouverte dans un angle un peu hummm... inhabituel ?

Bon qu'est qu'on fait ? Loic pleure: "Qu'est-ce qu'on va faire Maman, qu'est-ce qu'on va faire ?" Je dédramatise (même si ma voix intérieure, quelque peu ironique me dit: "J'te l'avais dit !!!") et essaye de fermer la porte. Han han ! la porte ne ferme plus ! Notre coffre de rangement côté conducteur pend lamentablement, impossible de le refermer... (Ça c'est la roche !). On a perdu un spring dans la porte et les pentures sont un peu croches...

Je cours chercher le monsieur qui a ben de la misère à comprendre que j'ai besoin d'aide. Je suis dans un parc National et j'essai de téléphoner sans grand succès... Et voilà le monsieur qui me jase et qui me dit qu'il acheté sa terre en 1930 (!) (j'étais quand même pas loin du 100 ans !!!) et qu'il l'a payé 1 500$ à l'époque (et moi qui me dit en moi-même que ma porte va sûrement me coûter dans ces eaux là...). Il me fait embarquer dans sa vieille bagnole toute cabossée en me disant qu'il ne conduit plus bien bien souvent. C'est rassurant ! Et si il était aveugle en plus d'être sourd ? Il faut qu'on traverse l'autoroute quand même...

Bon le voilà qui examine les dégâts sous le véhicule. Sera-t-il capable de se relever ? Il réussi à forcer un peu ma porte et elle fini par se fermer quand même relativement bien. Pour le coffre, le monsieur le rafistole avec un fil de fer et du duck-tape afin qu'il tienne fermé. Puis il me tend la main en me disant: "Nice meeting you." Faut croire que j'ai mis du pep dans sa journée ! Et je lui dis: "And what about the blueberries?" "Oh ! You can have them, enjoy !"

En tout cas, ça aurais pu être pire, nous ne sommes pas blessés, ma porte se ferme et se barre. Finalement c'est juste de la tôle. Sur la route je dis à Loïc: "Ça, c'est des bleuets qui vont me coûter cher !" et il me répond: "Mais non Maman, le monsieur, il te les a donné gratis !" Et le pire c'est qu'ils sont merveilleusement bons ses bleuets !!!!!

Le reste de la route se fait quand même bien, on s'arrête encore pour prendre quelques photos: la valée de l'Okanagan se révèle être un désert, beau, chaud et plein de promesses...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tu vas-t'y l'écouter ta petite voix la prochaine fois ???
Je ne connais rien en carosserie automobile mais une petite voix me dit que tu devrais faire attention aux infiltrations d'eau...

Bonne continuité,

Sylvie XX